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Cérémonie du 18 juin : appel du Général de Gaulle

Publié le par Talant Avenir

Mesdames et Messieurs les Elus,

Mesdames et Messieurs les Présidents,

Messieurs les Officiers,

Mesdames et Messieurs,

On a coutume de dire de quelqu’un qui perd son temps qu’il prêche dans le désert.

C’est souvent un désert très peuplé mais qu’est-ce qui est plus anonyme et sourd que la foule ?

Le Général de Gaulle s’est trouvé confronté comme peu d’autres à cette situation.

Dans une France écroulée, face à un gouvernement de circonstance mais à la tête duquel se trouvait un maréchal encore auréolé de sa gloire antérieure, voulant parler à des Français qui avaient tout à faire sauf à l’écouter, depuis un pays dont beaucoup pensaient la politique pour le moins ambigüe, ce qui était vrai du pays mais pas de son chef Winston Churchill.

Le Premier Ministre était calculateur mais sans ambiguïté.

Il allait se faire Hitler comme l’on dit communément. Il allait se le faire et un Général 2 étoiles face à un Maréchal, pourquoi pas !

Il faut se rappeler que l’idée de la complicité, comme Pétain, avec les nazis, était largement répandue dans les sphères dirigeantes de l’Angleterre.

En France, l’épisode de cette marine qui préféra se saborder plutôt que de choisir son camp est la dramatique illustration du trouble de cette époque.

Quoiqu’il en soit, galvanisé par son chef, je dirais son patron, le peuple anglais a tenu bon et Londres a reçu plus de bombes en restant libre que Paris occupé –et dire que les Weygand et d’autres ont essayé d’en tirer gloire ! L’Angleterre, derrière 30 km de mer, a tenu bon !

Le Général de Gaulle a lancé dans le désert son appel et du désert peu à peu s’est relevé le peuple français.

Démarche longue, douloureuse, accompagnée d’abandons mais aussi de superbes exemples :

l’œuvre de minorités qui peu à peu ont retenu le cœur de chacun. Les jeux d’alliances renforcées chez les alliés, le revirement de Staline, enfin, ont changé le cours des choses et dans ce contexte nouveau, la France, en écho à l’appel du Général, est réapparue dans l’action jusqu’à sa libération et à l’écrasement de l’ennemi.

On définit une nation à quelques éléments : un peuple, un territoire, une langue.

Les juristes ont oublié un cœur.

Le 18 juin, il n’y avait pourtant plus que lui.

Gilbert Menut

Cérémonie du 18 juin : appel du Général de Gaulle
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